29/09 : L’ACTU DE LA SEMAINE

De nouvelles infestations de punaises de lit en France ; une importante épidémie de dengue en Outre-Mer… Que s’est-il passé du côté des nuisibles et de l’hygiène publique ? Retour sur l’actualité́ de ces dernières semaines.

EN REVUE

Une importante épidémie de dengue en Outre-Mer

La Martinique et la Guadeloupe font face à une épidémie de dengue depuis le mois d’août. Selon Santé Publique France, plus de 1 300 cas ont été recensés lors de la première semaine de septembre. Des taux d’incidence et un nombre des cas cliniques élevés perdurent. Des cas isolés ont été déclarés à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, qui sont actuellement au premier stade de surveillance. En Guyane quelques foyers sont également recensés. Les chiffres sont importants et augmentent de manière croissante comme le montre Santé Publique France et poussent à la vigilance. 60 % des personnes hospitalisées entre le 11 et le 17 septembre étaient des enfants. Une autre inquiétude est présente sur le sol national avec les cas importés de ces territoires.

Un dangereux ver parasitaire découvert dans des rats aux États-Unis

L’Angiostrongylus cantonensis aussi appelé ver pulmonaire du rat, se propage actuellement dans l’état de Géorgie aux États-Unis, selon une étude publiée par le CDC, le Centre pour le contrôle et la prévention des Maladies à la suite d’analyses menées entre 2019 et 2022 sur des rats bruns. Ce parasite s’attaque aux organes des rats, des limaces et des escargots et peut se transmettre à l’être humain en cas de consommation d’aliments contaminés. Il peut causer de graves infections cérébrales, des méningites à éosinophiles qui peuvent mener dans certains cas à la mort.

Moustiques tigres : une expérience pour mieux comprendre l’insecte

Le 8 septembre a été lancée à Lyon, l’expérience MOUS’TEAM, une « initiative de science citoyenne inédite » a expliqué l’INRAE sur son site internet le 25 septembre. Pendant 3 semaines, des volontaires ont pu installer des pièges à leur domicile pour capturer les moustiques tigres. Ces derniers sont collectés ce 29 septembre avant d’être analysés pour « dresser une carte du risque vectoriel en région lyonnaise basée sur la collecte de moustiques, la détection d’arbovirus circulants et la mesure du potentiel de transmission des vecteurs locaux ». Entre sensibilisation, prévention et avancée scientifique, cette initiative a trouvé écho auprès de 400 lyonnais qui se sont inscrits en juin.

EN BREF

Le maire de New York Eric Adams a annoncé lors d’une conférence de presse le 19 septembre durcir la réglementation autour des ordures dans le cadre de la lutte contre les rats, alors que le nombre de rongeurs semble avoir diminué depuis le début de l’année. A partir de mars prochain, les entreprises auront donc obligation de jeter leurs déchets dans des conteneurs.

Insolite ! Le 18 septembre, le parc d’attraction Disney World à Orlando aux États-Unis a dû fermer une quinzaine de ses attractions. La raison ? La présence d’une ourse noire sauvage en liberté dans un arbre. La Commission de conservation des poissons et de la faune de Floride (FWC), a pu « capturer en toute sécurité l’ourse adulte ».

Le 22 septembre, les urgences de Soissons­­­­­ (Aisne) ont fermé leurs portes à la suite d’une suspicion de présence de punaises de lit et ont fait appel à une société de désinsectisation. Après leur intervention, il s’est avéré que les insectes étaient en réalité des puces. Bien que gênantes ces hématophages sont plus faciles à traiter que les punaises de lit.

Les rats prolifèrent dans les rues de Bordeaux et perturbent le travail des éboueurs en envahissant les conteneurs. Le maire adjoint en charge du quartier Grand Parc, Bernard Blanc, a tiré la sonnette d’alarme. Bien que tout soit terminé, une campagne de sensibilisation auprès des habitants et une opération de dératisation vont être effectuées, a rapporté Le Figaro Bordeaux.

Le musée des Égouts de Bruxelles propose une exposition sur le rat du 15 septembre 2023 au 16 juin 2024. Intitulée Rattus, elle propose un point de vue qui va sans doute faire débat puisque Thomas Jean, à l’origine, a souhaité « sublimer » le rongeur et invite à « prendre modèle » sur lui…

ÇA VAUT LE DÉTOUR

De nouvelles infestations de punaises de lit en France

La semaine dernière, nous vous faisions part de la polémique lancée par une internaute sur Twitter à la suite de la découverte d’une punaise de lit dans un TGV. Depuis, la SNCF doit faire face à de nouvelles déclarations d’usagers. Une troisième suspicion a été lancée le 24 septembre dans un TGV reliant Marseille à Paris, relaye Le Parisien. « J’ai scruté chaque millimètre de mon siège pour m’assurer qu’il n’y en avait pas. Tout le monde regardait son siège et regardait leur peau pour voir s’il n’avait pas été piqué par une punaise de lit. C’était très anxiogène » a déclaré l’étudiant témoin de la scène. La compagnie a assuré rembourser intégralement les passagers.  Deux jours plutôt, c’est à bord d’un train Ouigo en direction de Lille qu’une femme a découvert sur son accoudoir l’insecte. Là encore, sa vidéo diffusée sur Twitter a cumulé à ce jour plus de 6 millions de vues.

Le 20 septembre dernier, l’école Paul Éluard à Bagneux (Hauts-de-Seine) a fermé ses portes pour une opération de désinsectisation, rapporte ActuHauts-de-Seine. Des chiens renifleurs ont détecté des punaises de lit. Dans la même ville, l’établissement Maurice Thorez, une autre école, indique avoir reçu des alertes de suspicions de présence de l’insecte.

LA PHRASE DE LA SEMAINE :

Une « aberration » : une association lyonnaise critique un insecticide.

Ces dernières semaines, un insecticide a été utilisé à Lyon lors d’opérations de démoustication pour contrer la prolifération des cas de dengue. Une association, Des Espèces Parmi’Lyon, a critiqué cette opération auprès du média Reporterre, le 22 septembre. Selon elle, utiliser ce produit, l’Aqua K-Othrine est une « aberration » car il pénaliserait les prédateurs naturels du moustique. L’Anses rasure en expliquant que le produit ne présente aucun risque pour la santé s’il est correctement utilisé mais le juge « non conforme » en raison des risques qu’il cause pour l’environnement. Il a cependant été autoris­­­­­é pour lutter uniquement contre l’insecte.

Adrien Ribera, journaliste chez IZIPest