26/01 : L’ACTU DE LA SEMAINE

Un premier vaccin contre le paludisme ; la Belgique envahie par le moustique tigre… Que s’est-il passé du côté des nuisibles et de l’hygiène publique ? Retour sur l’actualité de ces dernières semaines.

DANS L'ACTUALITÉ

La prolifération des moustiques tigres s'intensifie en Belgique

Lundi 22 janvier, l’Institut de santé publique Sciensano et l’Institut de médecine tropicale d’Anvers (IMT)  ont annoncé dans un communiqué avoir recensé en Belgique deux fois plus de moustiques tigres qu’en 2022. 15 nouveaux sites rejoignent ceux où l’insecte était déjà présent, soit un total de 25 sites. Parmi eux, Bruxelles et la Wallonie. Les autorités sanitaires s’inquiètent de la prolifération du moustique tigre, susceptible de transmettre des virus. « Il est important de retarder leur implantation et leur propagation le plus longtemps possible et de se préparer à l’avenir » a déclaré Isra Deblauwe, entomologiste à l’IMT. Les autorités rappellent le rôle central joué par les citoyens en nettoyant les surfaces d’eau stagnante artificielles pour éviter la propagation de l’espèce.

Une nouvelle découverte sur la relation entre le charançon des céréales et sa bactérie symbiotique

L’INRAE (l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) a déclaré dans un communiqué du 15 janvier, avoir déchiffré « le dialogue moléculaire entre le charançon des céréales et sa bactérie symbiotique ». La découverte résulte d’une étude, en collaboration avec l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon et le laboratoire Microbiologie, adaptation et pathogénie, sur les interactions entre l’insecte hôte et sa bactérie. Selon l’étude, l’insecte se sert de la bactérie pour fabriquer sa cuticule (sa carapace) et lorsque celle-ci est achevée, il l’empêche de se développer. Les résultats ont été publiés dans la revue Microbiome le 13 décembre 2023.

LES PETITES ACTUALITÉS

  • Jean-Louis Garcia, l’entraîneur de l’équipe de foot de Ligue 2 Quevilly Rouen Métropole s’est confié à Paris-Normandie sur les raisons de son départ de l’équipe de Royal FC Seraing en Belgique. Parmi elles, « des rats dans les couloirs » des vestiaires.
  • Un rennais tétraplégique a été attaqué à deux reprises par un rat, les nuits des 18 et 19 janvier 2024 rapporte Ouest France. En raison de son handicap, il s’est trouvé dans l’impossibilité de se débarrasser de l’animal.
  • Dans un communiqué diffusé le 23 janvier, l’Anses a annoncé avoir développé « un test PCR permettant de distinguer le champignon responsable de la maladie des taches noires des agrumes». Une innovation qui permettra d’éviter son arrivée en Europe. Le Phyllosticta citricarpa affecte la productivité des arbres et empêche la commercialisation des agrumes infectés.

LE GROS SUJET

Moustique : un premier vaccin contre le paludisme au Cameroun

Le Cameroun a lancé le 22 janvier, la première campagne de vaccination systématique, une initiative contre le paludisme sans précédent à l’échelle mondiale. L’AFP rapporte que selon l’OMS, cette avancée est « une étape historique », 2 mois après avoir reçu plus de 300 000 doses du groupe pharmaceutique GSK. Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle transmise par les piqûres de certaines espèces de moustiques (anophèles). La majorité des cas proviennent d’Afrique subsaharienne, en particulier du Cameroun. Selon l’OMS, en 2021, 247 millions de personnes avaient contracté la maladie et 619 000 personnes en sont décédées. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables.

LA PHRASE DE LA SEMAINE

« Une épidémie de souris » : des rongeurs envahissent les tranchées en Ukraine

Dans une enquête parue le 21 janvier sur CNN, le média américain rapporte la situation catastrophique à laquelle font face les soldats ukrainiens dans le cadre de la Guerre en Ukraine.
« Une épidémie de souris » dans les tranchées digne de la Première Guerre mondiale. Une présence qui s’accompagne de la propagation de maladies. En décembre, une « fièvre de la souris » a émergé au sein des tranchées selon un rapport des autorités ukrainiennes. Une maladie traduite par de nombreux symptômes : éruptions cutanées, fièvre, hémorragies, vomissements. CNN indique ne pas avoir pu confirmer le rapport.
Le quotidien des soldats est bouleversé, ils doivent cohabiter avec plusieurs milliers de rats et de souris. « Ce n’étaient pas les souris qui nous rendaient visite ; nous étions leurs invités » souligne une militaire ukrainienne.
Plusieurs facteurs expliquent cette prolifération : le changement de saison, la période de reproduction des souris ou le fait que la guerre soit devenue statique. Pour pallier cette problématique, les soldats expliquent avoir tout essayé : du poison, des prières, des chats.

Plusieurs vidéos relayées sur les réseaux témoignent des scènes d’horreur accentuant la difficulté de la situation.

Adrien Ribera, journaliste chez IZIPest