22/12 : L’ACTU DE LA SEMAINE

Une ville répond aux accusations de PAZ ; une étude révèle l’impact du climat sur les moustiques… Que s’est-il passé du côté des nuisibles et de l’hygiène publique ? Retour sur l’actualité de ces dernières semaines.

EN REVUE

L’Anses se lance dans la fabrication de fromage pour étudier les risques sanitaires

Dans le but d’étudier les risques de transmission d’organismes pathogènes par la consommation de fromages, l’Anses a annoncé le 13 décembre dans un communiqué, s’apprêter à en fabriquer elle-même dans des laboratoires. L’Agence travaille dans le cadre de deux projets scientifiques sur les risques de transmission de micro-organismes pathogènes de l’animal à l’être humain en consommant des fromages. L’un d’entre eux se penche sur le virus de l’encéphalite à tiques. L’Anses rappelle que quarante-trois personnes l’ont contracté en 2020 dans l’Ain, après avoir consommé du fromage de chèvre au lait cru. Pour réaliser leur étude, les scientifiques vont travailler « à partir de lait artificiellement contaminé » précise le communiqué et vont devoir s’adapter aux normes de biosécurité que ne peuvent pas assurer les ateliers habituels.

EN BREF

  • Le Préfet du Val-d’Oise a pris la décision de fermer administrativement l’épicerie « Le petit marché de Groslay » à Groslay dans le Val d’Oise le 20 décembre pour de graves manquements aux règles d’hygiène et la présence de déjections de rongeurs.
  • Plusieurs fromages produits par la société Route des terroirs et vendus dans toute la France à travers différentes marques ont été rappelés pour des suspicions de contamination aux bactéries Escherichia coli shigatoxinogènes.
  • La Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles de la Manche a recensé près de 7 000 nids de frelons asiatiques, un chiffre en baisse par rapport à l’an dernier, rapporte La Presse de la Manche.
  • La Dépêche rapporte dans un article du 18 décembre, la problématique du blaireau dans l’Aveyron où l’espèce animale prolifère. Auteur de nombreux dégât sur les cultures et les routes, le blaireau inquiète les autorités. Ils craignent aussi le risque de transmission de la tuberculose, dont l’animal est souvent porteur, à l’Homme.
  • Un Forum sur les menaces microbiennes a été organisé à Washington DC aux États-Unis les 12 et 13 décembre dernier. Les participants ont pu assister à un atelier sur les connaissances et la gestion des épidémies autour des arbovirus, transmis par les tiques ou les moustiques.

ÇA VAUT LE DÉTOUR

L’impact du changement climatique sur les moustiques

Des chercheurs de la Virginia Commonwealth University aux États-Unis ont récemment mené des recherches sur l’impact du climat sur les moustiques.

Intitulée « Warming and top-down control of stage-structured prey: Linking theory to patterns in natural systems », l’étude, réalisée dans la rivière James à Richmond, révèle que la hausse des températures entraîne une hausse du nombre de moustiques. L’efficacité des prédateurs des larves, tels que les libellules, diminue à mesure que le nombre de larves augmente en raison de leur développement accru, entraînant une plus grande proportion d’entre elles atteignant l’âge adulte

Andrew T. Davidson, à la direction de l’étude a déclaré : « Nous pourrions voir de plus grandes populations d’insectes les moins préférés de tout le monde, les moustiques. Bien que les larves de moustiques que nous avons étudiées ici, le moustique de la piscine rocheuse nord-américaine, ces résultats s’appliquent probablement aux espèces de moustiques qui agissent comme vecteurs pour des maladies comme le Nil occidental ou même le virus Zika ».

LA PHRASE DE LA SEMAINE

« Réguler la population de pigeons dans la ville représente un enjeu important de salubrité publique » : la mairie de Coulomniers répond à PAZ

La ville de Coulomniers (Île-de-France) a été récemment épinglée par l’association Paris Animaux Zoopolis qui l’accuse de gazer les pigeons après les avoir capturés. PAZ s’est donnée pour mission depuis l’an dernier de dénoncer les communes pratiquant des méthodes « cruelles » de régulation des volatiles.

Face à ces accusations, la mairie a répondu en réfutant toute implication dans la capture, le gazage ou le tir à la carabine, relate Le Pays Briard. Elle affirme procéder à une stérilisation, une méthode globalement mieux accueillie. « La municipalité s’est dotée depuis près de 20 ans d’un pigeonnier contraceptif pour réguler la population de pigeons dans la ville, qui représente un enjeu important de salubrité publique ».

La mairie ajoute ne plus effectuer de capture depuis une dizaine d’années, se tournant vers la stérilisation, une méthode qu’elle considère comme plus respectueuse.

Adrien Ribera, journaliste chez IZIPest