01/12 : L’ACTU DE LA SEMAINE

Une étude pour défendre les chauves-souris ; l’Australie fait face à une invasion de rats… Que s’est-il passé du côté des nuisibles et de l’hygiène publique ? Retour sur l’actualité de ces dernières semaines.

EN REVUE

L’Australie est envahie de rats

Selon le média 7News, l’Australie fait face depuis le mois de juin à une invasion de rats. Les rongeurs sont présents dans plusieurs villages situés dans le Nord du pays en particulier dans l’État du Queensland. Ils occasionnent des dégâts sur la faune, sur la flore, les bateaux et voitures, et s’attaquent aux animaux domestiques. Les habitants se disent inquiets pour le tourisme, la pêche et la transmission de maladies. Un tel phénomène s’est déjà produit dans le passé et a été responsable de la disparition de plusieurs espèces animales et de plantes.

La demande de suspension de l’arrêté sur les ESOD rejetée par le Conseil d’État

Le juge des référés du Conseil d’État a statué le 20 novembre sur la demande de l’Association pour la protection des animaux sauvages. Celle-ci souhaitait faire suspendre l’arrêté du 3 août 2023 « pris pour l’application de l’article R. 427-6 du code de l’environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts ». L’association voulait que le titre d’ESOD ne soit pas appliqué au corbeau freux et au renard roux et doute du « sérieux quant à la légalité de l’arrêté ». Le Conseil d’État a estimé que la suspension ne peut être justifié que par une situation d’urgence et que le doute soit avéré : « La seule circonstance que la destruction d’un spécimen d’une espèce mentionnée par l’arrêté litigieux présente un caractère irréversible et porte atteinte à l’objet statutaire (…) est insusceptible, par elle-même, de justifier l’intervention du juge des référés ».

EN BREF

  • « Le nombre de cas de dengue dans le pays est passé à 270 978 et le nombre de décès à 445» entre janvier et novembre a dévoilé le ministère de la Santé du Pérou dans un communiqué, indique le journal de Montréal. Des chiffres qui sont bien plus importants que ceux enregistrés l’an dernier.
  • La Manche Libre a relayé que la ville de Bayeux (Normandie) va augmenter sa prise en charge du coût total de l’intervention contre les frelons asiatiques de 30 % à 50 %.
  • Un reportage intitulé « Le mystère du crabe aux pinces bleues » a été diffusé sur France 2 dans 13h15 le samedi, le 25 novembre. Il est centré sur le crabe bleu, une espèce qui cause d’importants dégâts et qui prolifère. À retrouver en replay.

ÇA VAUT LE DÉTOUR

Une étude réalisée pour défendre les chauves-souris

Le 15 novembre, une équipe internationale de biologistes, virologues et défenseurs de l’environnement ont publié une étude parue dans Biology Letters. Intitulée Robust evidence for bats as reservoir hosts is lacking in most African virus studies: a review and call to optimize sampling and conserve bats, elle remet en question l’idée selon laquelle la chauve-souris serait responsable de la transmission de plusieurs virus.

L’étude se focalise en majorité sur les espèces présentes en Afrique.

« Après un examen et une analyse méticuleuse, nous n’avons trouvé aucune preuve convaincante pour étayer l’idée dominante selon laquelle les chauves-souris abritent un grand nombre de virus qui sont transmis à l’homme. Au contraire, nos résultats ne révèlent que deux systèmes chauve-souris-virus dans lesquels la transmission est clairement documentée » explique Natalie Weber, à la direction de l’équipe.

Les chercheurs espèrent que cette étude va permettre une meilleure compréhension de l’espèce.

LA PHRASE DE LA SEMAINE

"Cette problématique va certainement se multiplier dans les années à venir" : des sangliers chez des particuliers

Ce n’est pas la première fois cette année que des sangliers ont été aperçus en plein centre-ville de plusieurs communes en France. À Millau (Averyon), un couple est tombé, cette semaine, nez à nez avec une famille de sangliers dans leur jardin.

Interrogé par CentrePresse Aveyron, Dominique Marbezy, technicien à la Fédération de chasse de l’Aveyron a déclaré que « cette problématique va certainement se multiplier dans les années à venir ».

Le département recense de nombreux spécimens. 13 000 sont prélevés chaque année selon le président de la Fédération et causent des dégâts aux coûts considérables, 200 000 euros par an.

Adrien Ribera, journaliste chez IZIPest