La fourmi charpentière appartient à la famille des Formicadae. On distingue la fourmi charpentière rouge de la noire. Reconnues pour leur capacité à creuser le bois, ces dernières sont présentes dans de nombreuses régions du globe, telles que la France, le Portugal, la Russie et le Québec.
Leur taille varie selon les espèces, mais elles sont généralement plus grandes que les autres types de fourmis, avec des reines pouvant atteindre 15 mm.
Leur corps se compose de trois parties à l’instar des autres fourmis : une tête, un thorax et un abdomen. Leurs antennes leur permettent de détecter les phéromones, des substances chimiques avec lesquelles elles vont interagir. Leurs mandibules, au niveau de leur mâchoire, vont leur être utiles pour creuser dans le bois.
Leur nourriture est basée sur des substances liquides riches en sucre : le miellat, le nectar de fleurs, les suintements de sève, les aliments humains comme les miettes ou les restes de repas.
À l’instar d’une entreprise, chaque membre de la fourmilière joue un rôle bien défini. Tout commence par l’essaimage qui se produit généralement au printemps ou en été : les reines et les mâles ailés quittent le nid parental afin de s’accoupler en plein vol. Une fois les reines fécondées, elles perdent leurs ailes et cherchent un endroit approprié pour fonder une colonie.
La reine choisit un endroit humide et abrité, souvent dans le bois pourri ou des cavités d’arbres. Elle commence à creuser une petite chambre et à y pondre ses premiers œufs. Les œufs éclosent, donnant naissance à des larves qui se transformeront en ouvrières. Les premières ouvrières prennent en charge la recherche de nourriture, l’agrandissement du nid et l’élevage de la nouvelle génération. C’est ainsi que la colonie se développe.
Lorsque la colonie atteint une certaine taille, de nouvelles reines et de nouveaux mâles ailés sont produits créant de nouvelles colonies satellites. C’est souvent à ce moment-là que l’infestation est détectée.
Les fourmis charpentières jouent un rôle primordial dans les écosystèmes, mais peuvent causer des dommages importants si elles ne sont pas contrôlées. Il est donc crucial d’agir dès les premiers signes et de faire appel à un professionnel pour mener à bien l’extermination de la colonie.
Il est fréquent de confondre les fourmis charpentières avec les termites, deux nuisibles qui peuvent causer des dégâts importants aux structures en bois. L’eau est leur allié, car ces deux espèces sont attirées par le bois humide.
En revanche, les termites et fourmis charpentières présentent des caractéristiques distinctes. Les termites ont un corps mou et blanchâtre, divisé en deux parties principales, et leurs galeries sont souvent recouvertes d’une sorte de boue produite par leurs excréments. Les termites préfèrent également l’humidité et la chaleur, ce qui les rend moins fréquentes dans des villes comme Québec, où les fourmis charpentières rouges ou noires sont plus répandues.
Pour éradiquer une invasion de fourmis charpentières, une approche globale combinant des mesures préventives et des traitements ciblés est nécessaire.
Il faut priver les fourmis de nourriture en conservant les aliments dans des contenants hermétiques et en nettoyant régulièrement les denrées alimentaires.
Face à une infestation établie, il faut faire appel à un professionnel pour gérer l’extermination du nid. Il procédera à un diagnostic précis et mettra en œuvre un traitement adapté, ciblant les nids et les colonies. Les produits utilisés seront spécifiques et permettront d’éliminer efficacement et durablement la reine et ses ouvrières.
En conclusion, les fourmis charpentières sont considérées comme des insectes nuisibles, car elles peuvent engendrer des problèmes majeurs si l’infestation n’est pas prise en charge à temps. Une intervention professionnelle est souvent nécessaire pour un traitement et une éradication complète et durable.
Elles ne sont pas agressives envers l’Homme et ne transmettent pas de maladies. Cependant, les piqûres peuvent être douloureuses.
Les traitements naturels peuvent être utilisés comme complément à un traitement professionnel, mais ils sont généralement moins efficaces pour éliminer une infestation importante. Des huiles essentielles comme la menthe poivrée ou le citron peuvent être utilisés comme répulsifs.